lundi 10 décembre 2012

Engagée par-delà l'éthique, Patricia Piccinini


Patricia Piccinini est une artiste australienne née à Freetown, Sierra Leone, en 1965.

Patricia Piccinini travaille depuis les années 1990 aux rapports entre la nature, les sciences et les biotechnologies. Quoiqu'étant d'une sensibilité proche des bio-artistes, elle ne travaille pas à partir du vivant, mais à partir des représentations du vivant et de leur réception, à travers l'imagerie numérique en particulier.

Des sculptures hyperréalistes de créatures imaginaires, une souris - bien réelle - avec une oreille vivante implantée dans le dos, sur l'épaule d'une mannequin, sont quelques-unes des façons dont Piccinini brouille les pistes. Sans inséminer de jugement particulier dans ses œuvres, elle parvient toutefois à susciter un malaise tangible à travers des travaux qui hésitent entre anticipation et science-fiction.

LE CONTEXTE :
Du1er janvier 1990 au 31 décembre 1999,
au niveau géopolitique, les années 1990 sont marquées par l'effondrement du bloc soviétique et la fin de la guerre froide. Tant dans ces pays qu'en Occident, cet événement accélère le déclin de l'idéologie communiste et voit un grand nombre de pays se convertir au libéralisme. La République populaire de Chine s'ouvre au commerce international et aux investissements étrangers. Cette redéfinition de l'équilibre des puissances débouche sur l'émergence de la globalisation, et l'instauration d'un « nouvel ordre économique mondial »
Les conséquences principales sont : la dissolution du pacte de Varsovie et l'adhésion de pays d'Europe centrale à l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN), la réunification allemande, la seconde guerre du Golfe contre l'Irak, un relatif désarmement nucléaire des grandes puissances, les accords d'Oslo comme tentative de résolution du conflit israélo-arabe.

Ces années sont marquées par la démocratisation d'Internet et l'engouement pour les « nouvelles technologies » avec le boom des start ups. La décennie voit le début des biotechnologies avec le premier clonage, les organismes génétiquement modifiés, le début du séquençage du génome humain et l'introduction du test ADN par la police scientifique. Le Global Positioning System (GPS) devient opérationnel. En mathématiques, le théorème de Fermat est prouvé par Andrew Wiles ; en astronomie, l'existence de la matière noire, de l'énergie noire, des naines brunes et de planètes hors du système solaire est confirmée, et le télescope spatial Hubble apporte une révolution.

En Occident, on note la popularisation de la techno. Le hip hop monte en puissance et devient l'un des styles les plus populaires à la fin de la décennie. Le sida devient une épidémie importante, notamment dans les pays en voie de développement, et influe sur les comportements sexuels (safe sex). La démocratisation de la télévision par câble et satellite et la libéralisation des ondes apporte une diversification des programmes. L'industrie du jeu vidéo se développe également, et son chiffre d'affaires finit par dépasser celui de l'industrie cinématographique.
 

Patricia Piccinini, Prone, 2011


Repoussants et pour certains attendrissants, les monstres de l’artiste Patricia Piccinini possèdent tous des caractéristiques à mi-chemin entre l’homme et l’animal donnant naissance à de drôles de bestioles en silicone à l'aspect franchement effrayant!

Entre répulsion et horreur, les monstres créés par la plasticienne Patricia Piccinini ont cependant le pouvoir de fasciner et de ne laisser personne indifférent. Sorties de nulle part et réalisées à partir de silicone, de matières plastiques et organiques (comme des poils d’hommes ou d’animaux), ces étranges sculptures nous plongent dans un monde surréaliste où la bête et l’homme ne font plus qu’un.

Patricia Piccinini se conforme aux codes de l'art contemporain en faisant de la laideur et de la monstruosité un de ses sujets de prédilection, tout en interrogeant les limites de l’humanité et de l’esthétique. Car en faisant face aux êtres monstrueux de Patricia Piccinini, c’est en réalité à notre rapport à la beauté et à nos concepts de "normalité" que nous faisons face.

Que penser de ces êtres qui ne répondent en rien au canon de la beauté actuelle ? Outre les questions esthétiques, c’est aussi du côté de la médecine et de son éthique que se place l'artiste en nous interrogeant insidieusement sur notre volonté de vouloir toujours créer des êtres parfaits, sans aucun défaut. Entre la science-fiction et une certaine réalité, les "freaks" de Patricia Piccinini nous donnent à voir des créatures certes monstrueuses, mais tout de même empreintes d’une certaine humanité.


 
Mon dieu. Cette créature génétiquement modifier (mi homme mi souris) Fait peur à voir… Je dirais que le tout ressemble à un kangourou!


Encore une créature inconnue celle ci est plus marrante. Mélanger les molécule d’une fourmi avec celle d’un zèbre .. Voilà le résultat !
 
 
M. Duzes
SVT

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